Pas besoin d'être un data scientist pour monter un suivi qui fait le taf. Avec quelques outils gratuits bien choisis et une méthode claire, tu couvres la majorité des besoins analytiques : collecte fiable, balisage propre, dashboards lisibles et retours utilisateurs rapides. Le secret ? Combiner simplicité technique et conventions rigoureuses pour éviter le chaos des données.
Commence par ces indispensables gratuits : Google Tag Manager pour déployer des tags sans toucher au code, GA4 pour centraliser événements et conversions, Looker Studio pour construire des rapports clairs, et Google Sheets comme coffre-fort flexible pour enrichir ou nettoyer des exports. Pour le qualitatif, ajoute Hotjar ou Microsoft Clarity : heatmaps, enregistrements de sessions et funnels simples à interpréter.
Mode d'emploi express : 1) Standardise tes noms d'événements et UTM dès le départ (convention : action_cat_sub). 2) Implémente via GTM les déclencheurs essentiels (clics CTA, vues de pages clés, formulaires soumis). 3) Envoie tout dans GA4 et crée dans Looker Studio des widgets réutilisables (filtres par canal, cohortes, funnel). 4) Croise avec Sheets pour enrichir ou segmenter hors-série. 5) Vérifie le qualitatif sur Hotjar/Clarity pour comprendre le pourquoi derrière les chiffres.
Résultat : en quelques heures tu as un pipeline robuste qui remplace 80% du travail d'un analyste pour les décisions courantes. Astuce finale : documente chaque événement dans une feuille partagée et automatise un rapport hebdo — tu gagnes en transparence, vitesse et confiance quand il faut agir vite.
On part d'une promesse simple : en 30 minutes vous avez un plan de marquage utile, pas un brouillon militaire. L'objectif ? Suivre ce qui détermine la santé du produit, pas tout ce qui bouge. On va couper, prioriser, nommer et livrer une implémentation testable — avec un peu de bon sens et sans jargon.
Commencez par l'indispensable : vues de page (type_page), visites d'écrans clés, inscriptions/lead, achats/transactions, ajout au panier, clics sur CTA importants, envoi de formulaires, erreurs critiques. N'oubliez pas les paramètres d'acquisition (UTM) et l'identifiant utilisateur si vous en avez. Chaque événement doit répondre à la question : pour quoi je l'analyse ? Si la réponse n'est pas claire, ne le trackez pas.
Règles de nommage rapides et efficaces : tout en minuscules, underscore pour séparer, préfixe evt_ pour les événements et prop_ pour les propriétés ; évitez les caractères spéciaux et les espaces. Exemples clairs : evt_signup, evt_add_to_cart, prop_user_id, prop_product_id. Limitez-vous à 6–8 propriétés pertinentes par événement : user_id, page_type, product_id, price, currency, button_text et step_number couvrent 90 % des cas.
La feuille de route minute par minute : 0–5 min — mappez 10 pages/actions prioritaires ; 5–10 min — rédigez noms et propriétés ; 10–20 min — implémentez via dataLayer ou gestionnaire de tags ; 20–25 min — déployez en staging ; 25–30 min — testez via console réseau et mode debug. Astuce : si un test échoue, corrigez immédiatement et relancez, mieux vaut petit progrès propre que gros bazar.
Dernières recommandations : documentez chaque nom et un exemple de payload dans un fichier partagé, et nommez un « gardien du schéma » pour éviter l'anarchie. Privilégiez la clarté et la réutilisabilité — un tracking précis et limité vaut mieux que 200 événements inutiles. Allez, chrono en main, fixez-vous 30 minutes et transformez ce plan en données exploitables.
Les UTM qui convertissent, c'est pas sorcier : il suffit d'un système simple et d'une nomenclature cohérente. En deux minutes tu peux créer des liens qui te disent d'où viennent tes clics et pourquoi certains visiteurs se transforment en clients. On part sur 3 champs indispensables (utm_source, utm_medium, utm_campaign) et deux options utiles (utm_term, utm_content). Prêt ? Voici des modèles express et les erreurs à éviter.
Modèle acquisition réseau : utm_source=instagram&utm_medium=social&utm_campaign=promo_ete&utm_content=story. Modèle newsletter : utm_source=email&utm_medium=newsletter&utm_campaign=relance1&utm_content=cta1. Modèle pub payante : utm_source=tt&utm_medium=cpc&utm_campaign=sale_blackfriday&utm_term=audienceX. Chaque champ est court, sans espaces, en minuscules et explicite — parfait pour analyser vite.
Les pièges courants ? Des noms inconsistants (IG vs instagram), des espaces non encodés, des UTM posés sur des liens internes, ou encore trop de variations pour la même campagne. Solution : définis un guide de noms, encode tes valeurs (utilise %20 pour espaces si nécessaire), n'étiquette que les sources externes et teste avant déploiement.
Bonus actionnable : crée un fichier partagé avec tes modèles, copie-colle et vérifie via l'aperçu GA/GA4. Si tu veux des ressources rapides pour tes campagnes socials, découvre 1k abonnés pas chers et teste un trafic ciblé sans te prendre la tête — résultat visible, pas besoin d'analyste.
Commencez simple: trois vues, zéro usine à gaz. Une vue "Overview" pour vos indicateurs clés (utilisateurs, sessions, taux de rebond corrigé), une vue "Acquisition" pour savoir d'où viennent vos visiteurs, et une vue "Conversion" pour suivre objectifs, micro-conversions et revenu par utilisateur. Chacune doit tenir sur un écran — pas de scroll infini.
Dans GA4, créez des audiences simples (nouveaux visiteurs, source organique, campagne X) et exposez-les dans Looker Studio via la source GA4. Ajoutez des cartes: scorecard, time series, table filtrable. Besoin d'un exemple prêt à l'emploi? Testez Instagram boosting pour voir comment une campagne impacte chaque vue.
Construction rapide: 1) connecter GA4 à Looker Studio, 2) dupliquer un template Overview, 3) ajouter filtres par canal, 4) créer une métrique calculée 'Valeur/visiteur'. Astuce: limitez les segments à 3 par tableau pour rester lisible et donnez un nom clair aux filtres ('Acquisition: Social', 'Conversion: Formulaire').
Opérez en cycles de 7 jours: check hebdo, hypothèse, test, mise à jour du cockpit. Notez chaque changement avec une annotation dans GA4 et automatisez une alerte par seuil (baisse >20% sessions). Avec ces trois vues pivot vous transformez des chiffres en décisions rapides — et oui, vous pouvez le faire sans analyste, juste vos mains et un peu d'imagination.
Tu as bricolé des tableaux et mis des KPI en sticky note, et parfois tout semble cohérent — jusqu'à ce qu'un matin les chiffres se contredisent: sessions qui ne collent pas aux conversions, CA qui fond sans raison. 1 — Données contradictoires : quand les totaux ne s'additionnent pas, c'est souvent un tracking cassé ou une jointure foireuse. Action : lance un audit des trackers et des sources.
Les événements manquent, arrivent en double ou les UTM ne sont pas normalisés. 2 — Traces manquantes & événements foireux : si tu ne peux pas reproduire une conversion avec les logs, tu n'as pas d'analyse fiable, tu as de la divination. Action : tests end-to-end, naming convention et réparation des triggers.
Tu prends des décisions qui coûtent de l'argent — campagnes qui performent mal, features mal priorisées — parce que tes métriques sont floues. 3 — Décisions coûteuses : quand un A/B test donne des résultats incohérents ou que le CAC varie sans explication, tu es en zone risquée. Action : redéfinis les métriques clés et fais une review méthodologique avec un pro.
Les sources se multiplient : CRM, events produit, plateformes pub, et des exports Excel qui se répètent. 4 — Complexité qui explose : si l'agrégation devient un cauchemar ou que la latence empêche l'usage opérationnel, il est temps de structurer une vraie pipeline. Action : pense ETL/ELT, catalogage et monitoring des flux.
Enfin, sécurité, conformité et modèles avancés ne sont pas à bricoler. 5 — Risques légaux et techniques : PII mal masquée, pipelines exposant des données ou ML qui amplifie des biais : là tu dois appeler un expert. Règle pratique : si tu reconnais deux signes ou plus, délègue — un pro te fera gagner précision, confiance et ROI, et te rendra ton temps libre (et ton café).
Aleksandr Dolgopolov, 25 November 2025