En chiffres purs: le CPM a augmenté en moyenne de 30–40% sur l'année, le CPC de 8–15% selon les secteurs, et le ROAS global a tendance à se contracter pour les campagnes d'acquisition non optimisées. Autrement dit, atteindre une audience coûte plus cher, mais ce n'est pas forcément de l'argent brûlé — tout dépend de la stratégie et des indicateurs que vous regardez.
Pourquoi ces écarts? Apple, l'inflation des enchères et la concurrence ont poussé le CPM, tandis que les formats vidéo et les placements Stories réduisent parfois le CPC grâce à un engagement plus naturel. Résultat: CTR relativement stable, CPA en hausse si la conversion n'est pas travaillée — mais ROAS peut grimper pour les campagnes de retargeting et celles qui ciblent des audiences qualifiées.
Concrètement, voici 3 leviers rapides à tester:
Mesurez avec rigueur: comparez ROAS par cohortes (7/14/28 jours), analysez les funnels post-clic et attribuez les conversions propres au funnel Instagram (impressions→clics→achats). Les gains viennent souvent d'une optimisation fine, pas seulement d'un budget plus gros.
Action rapide: baissez d'abord le gaspillage (audiences larges non qualifiées), redéployez vers retargeting et créas performantes, puis suivez ROAS hebdo. Si la courbe ne revient pas, vaut mieux accepter un CPM plus élevé mais viser une marge nette positive plutôt que de courir après des clics bon marché qui n'achètent pas.
L'astuce numéro un, c'est de donner de bons signaux à l'algorithme plutôt que d'essayer de le tromper. Choisissez l'événement de conversion le plus proche de la vente (ajout au panier pèse moins qu'un achat confirmé), activez le suivi serveur si possible, et centralisez vos conversions pour que Facebook/Instagram ait des données propres. Moins d'ambiguïté = enchères plus efficaces = coût par résultat en baisse.
Côté enchères, commencez simple : Lowest Cost pour apprendre, puis passez au Cost Cap ou Bid Cap quand vous avez un CPA cible. Ne touchez pas à vos ad sets pendant la phase d'apprentissage et évitez de sous-budgéter un public trop large. Le CBO bien paramétré fait souvent des merveilles : il répartit le budget vers les meilleures audiences sans que vous fassiez du micro-management.
La créativité influence directement le CPM. Une accroche en 3 secondes, un visuel clair et un CTA lisible réduisent le scroll et augmentent le quality score implicite. Activez les placements automatiques pour laisser l'algorithme tester (puis excluez les placements peu performants), préférez des audiences larges avec exclusions intelligentes plutôt que 100 micro-ciblages. Pour la reprise, superposez des segments de retargeting : 3–7 jours pour chauds, 14–30 pour tièdes, lookalikes pour scaler.
Pratique : testez 3 créas x 3 audiences x 2 formats, surveillez CPM/CPC/CPA, pausez rapidement les combinaisons faibles et dupliquez les gagnantes en augmentant le budget par petits incréments. Consignez chaque test dans un tableau simple et traitez la pub comme une cuisine : recettes répétables, petites touches pour ajuster le goût, et jamais la panique au premier plat raté.
Commencez petit mais avec une méthode: objectivez la semaine. Avec 5–15€ par jour vous pouvez vérifier si votre offre parle vraiment à votre audience — pas pour prouver que la pub « marche », mais pour apprendre rapidement. Fixez 1 KPI principal (CPL, CPA, ou ROAS) et un indicateur de qualité (CTR ou taux de vues complètes). L'objectif n'est pas de vendre à tout prix, mais de récolter des signaux exploitables.
Jour 1–2: testez 3 créatifs et 2 audiences. Créez une version courte, une longue et une variante image/vidéo. Pour les audiences, optez pour « intérêt+lookalike» et une audience narrow basée sur comportements précis. Répartissez le budget en parts égales pour éliminer le hasard: 33% par créatif, 50/50 sur les audiences. Utilisez des copies claires et un CTA unique.
Jour 3–4: analysez vitesse et qualité des signaux. Repérez les combinaisons avec faible CTR ou coût élevé par action et coupez-les rapidement. Ne modifiez pas tout en même temps: changez d'abord le créatif, puis l'audience. Ajustez les enchères si nécessaire et vérifiez la fréquence pour éviter la fatigue créative. Notez les heures et placements les plus performants.
Jour 5–6: scalez ce qui fonctionne — augmentez le budget gagnant de 20–30% et créez des variantes proches (test de micro-optimisation). Lancez une petite campagne de retargeting avec les visiteurs des jours précédents pour capter les curieux. Si une version convertit bien, doublez les sets creatives en conservant la structure d'apprentissage.
Jour 7: prenez une décision claire: scaler, itérer ou abandonner. Si CPL/ROAS sont dans la fourchette cible, planifiez un scaling progressif sur 14 jours ; sinon, redémarrez un cycle avec nouveaux créatifs ou angle d'offre. Tenez un journal de tests: ce sont ces petits apprentissages cumulés qui transforment un budget serré en gros impact.
Oubliez le mythe du ciblage miracle: sur Instagram, ce sont souvent les visuels qui font 80% du boulot. Une bonne créa arrête le scroll, raconte une histoire en 3 secondes et donne envie de cliquer. Le ciblage, lui, affine et optimise la conversion — mais sans accrocher d'abord, vos audiences ne feront jamais le pas. En clair: la créa génère l'attention, le ciblage la transforme.
Concrètement, testez vite et salez avec méthode. Variez formats (video verticale, carrousel, image), priorisez les 3 premières secondes, affichez le bénéfice en grand et prévoyez une version muette avec sous-titres pour les scroll silencieux. Créez au moins 3 angles différents par campagne: émotionnel, démonstration, preuve sociale. Mesurez CTR et taux de vision complète avant de toucher au ciblage: si le CTR est faible, c'est la créa qu'il faut refaire.
Pour le ciblage, commencez large puis segmentez: lookalikes performants pour scaler, exclusions pour économiser (clients récents, paniers convertis), et layering d'intérêts quand vous manquez de données. N'hésitez pas à jouer sur les heures et la fréquence — parfois déplacer 20% du budget sur le bon créneau multiplie votre ROAS. Si vous avez besoin d'audiences supplémentaires pour accélérer vos tests, commander Instagram boosting peut dépanner le temps que vos segments se calibrent.
Organisation pratique: allouez 60–70% du budget au test créa, 20–30% au scaling et 10% à la maintenance d'audience. Automatisez les rapports sur CPM/CTR/CVR et mettez en place une boucle hebdo d'itération: éliminez, reclonez, améliorez. Résultat: vous dépensez moins pour apprendre plus — et vous transformez l'argent brûlé en jackpot contrôlé.
Votre budget publicitaire ne doit pas servir de chaudiere. Quand une campagne perd de la traction, ne pas agir revient a jeter de l argent par la fenetre. Pensez comme un chirurgien: identifiez la tumeur — les publicites qui consomment sans convertir — puis enlevez-les avant que le reste du systeme marketing ne subisse la contagion.
Pour agir vite, surveillez cinq signaux rouges simples: un CTR tres faible (par exemple moins de 0.5%), un CPA qui grimpe semaine apres semaine, un temps de vision tres bas ou un taux de lecture qui chute, une frequence creatif elevee indiquant la fatigue de l audience, et une pertinence du public qui decline accompagnee d un engagement anemique. Ces indicateurs transforment le doute en decision concrete.
Que faire immediatement: definiissez des regles automatiques pour mettre en pause les annonces qui depassent vos seuils, arrete les creatifs qui repassent trop, et reallocuez le budget vers vos meilleures combinaisons message+visuel. Testez une nouvelle creation toutes les 7 a 10 jours, lancez des A/B tests de ciblage et mesurez l impact sur le CPA avant d escalader le budget. Simplicite et cadence sont vos amis.
Besoin d un premier pas operatif? Pour verifier en condition reelle et reprendre le controle du rendement, essayez un boost pilote: acheter 50 immédiat Instagram followers. Cette approche permet de tester si le message trouve encore un public et de decider rapidement si relancer, pivoter ou couper definitivement.
Aleksandr Dolgopolov, 29 December 2025