Les robots adorent les regles et les tableaux. Leur place: traiter le repetitif et le quantifiable. Confier au marketing automation le scoring, les declencheurs, la segmentation, le nurturing et le reporting est intelligent — mais il faut garder la main sur la voix, la creativite et les offres.
Concret: automatisez les calculs de scoring avec points par action, evitez les seuils arbitraires en les testant et programmez une revue humaine hebdomadaire. Pour la segmentation, basez-vous sur comportement et valeur potentielle, pas seulement sur formulaires. Les regles dynamiques economisent du temps et augmentent la pertinence des campagnes.
Quelques processus a deleguer sans culpabilite :
En revanche, ne laissez pas les robots ecrire vos emails principaux, vos accroches ou vos offres. Automatisez l orchestration: flux, scoring, envoi et mesure; mais laissez au moins une etape humaine pour la personnalisation qualitative et la prise de decision creative. Testez, mesurez, ajustez.
Automatiser la distribution d'une newsletter ou la relance d'un panier abandonné, oui — mais vos mots clés, non. Les promesses, les pages d'accueil, les pages produit et les emails de vente sont le territoire où votre voix doit rester humaine. Si un lecteur doit deviner qui se cache derrière le message, vous avez déjà perdu une partie de la crédibilité.
Sur les pages clés, travaillez le récit : une accroche concise, une preuve sociale choisie, une promesse claire et un exemple concret qui parle aux émotions. Automatiser la mise à jour des prix ou l'A/B testing, c'est pratique ; automatiser la promesse, c'est dangereux. Pour des services d'appoint (par ex. pour accroître la visibilité technique sans perdre la voix), pensez à des outils fiables comme acheter de la portée en parallèle — mais ne leur confiez jamais le texte qui définit votre marque.
Pour les emails de vente, gardez deux règles : personnalisez l'ouverture et rédigez vous‑même la contre‑objection la plus probable. Utilisez des templates pour la structure (objet, paragraphe bénéfice, preuve, CTA), mais écrivez manuellement l'histoire courte qui illustre le bénéfice. Une touche humaine : une phrase unique qui montre que vous avez regardé le profil ou compris le contexte — ça convertit plus qu'un séquenceur impeccable.
Sur LinkedIn, évitez les scripts froids à la chaîne. Les messages de prospection doivent ressembler à une vraie conversation : demandez une permission, proposez une petite valeur immédiate, terminez par une question ouverte. Conservez des snippets automatiques, mais modifiez la première et la dernière ligne à la main. En résumé : automatisez les routineries, écrivez la personnalité.
En 10 secondes vous devez trancher: est‑ce que ce message mérite le cœur humain ou le calcul froid de l'automatisation? Le "test cœur vs calcul" n'est pas un gadget psychologique, c'est un raccourci pratique. Si la ligne, le ton ou l'idée déclenche une émotion ou une nuance de marque, gardez la plume. Si c'est purement informationnel, répétitif, ou ponctuel, laissez la machine faire le boulot.
Comment appliquer ce test en pratique? Chronométrez-vous: lisez le message pendant 10 secondes et répondez à trois questions rapides: est-ce unique? est-ce sensible au contexte? a-t-il besoin d'une voix de marque? Si vous répondez "oui" à une seule, réécrivez manuellement. Sinon, automatisez, mais en gardant des garde-fous (templates avec variables, règles d'exclusion, A/B tests réguliers).
Voici un mémo ultra-pratique pour décider:
Concrètement, automatisez l'envoi, le timing, la segmentation et les tests A/B; n'automatisez pas le premier paragraphe, la promesse unique, ni la phrase qui déclenche l'action. Faites du "10 secondes" un réflexe partagé dans l'équipe: quand on hésite, on choisit le cœur. Le résultat? Moins d'e-mails indigestes, plus de messages qui persuadent — et votre boîte à outils d'automatisation reste utile, pas toxique.
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Automatiser, oui — tout robotiser, non. L\'objectif
On adore les processus qui tournent tout seuls, mais confier vos KPI à l'autopilote, c'est parfois inviter un copilote somnolent. Automatisez la collecte, pas l'interprétation: les chiffres peuvent alerter, mais ils ne remplacent pas le sens du contexte. Garder la main, c'est décider quand laisser l'IA signaler — et quand intervenir.
Automatisez les métriques objectives et répétitives: volumes, livraisons, temps de latence, taux d'erreur. Ces indicateurs se prêtent bien à des seuils et à des règles. Par contre, ne robotisez pas l'évaluation qualitative: score de satisfaction, recul business, signaux market fit demandent une lecture humaine et disciplinaire.
Adoptez une stratégie en couches: seuils grey (notification), amber (requiert approbation) et red (arrêt automatique + escalation). Mettez en place playbooks clairs: qui décide, combien de temps, quelles données examiner. Les A/B tests doivent toujours inclure métriques de qualité évaluées manuellement.
Commencez par un audit rapide: identifiez un KPI automatisé qui vous rend aveugle et repartez avec une règle simple — ajout d'échantillonnage ou seuils d'alerte. Automatisez pour accélérer, pas pour abandonner. Gardez la main: c'est là que se crée la vraie valeur.
Aleksandr Dolgopolov, 19 December 2025