Beaucoup d'équipes se battent comme des gamins dans la cour : d'un côté les chasseurs de ROAS, de l'autre les esthètes de l'image. Résultat ? Budgets éclatés, messages incongrus et croissance qui stagne. Le vrai problème n'est pas l'objectif — c'est la séparation des tactiques. Traitez la performance et la marque comme deux freins d'une même voiture, pas deux équipes adverses.
Concrètement, une campagne pensée pour vendre peut et doit aussi renforcer la marque. Testez des expérimentations A/B multi‑objectif où vous suivez à la fois les conversions immédiates et le brand lift (reconnaissance, mémorisation, recherche de marque). Recoupez CAC et CLTV avec indicateurs d'image : souvent, une hausse de 10% de mémorisation réduit le CAC sur le moyen terme. Ne cherchez pas un vainqueur, cherchez la synergie.
Passez aux actions : 1) Créez des créas hybrides : promise claire + signature marque ; 2) Sequencing : performance pour acquisition, brand pour rétention ; 3) Budget flexible : allouez en temps réel selon indicateurs combinés. Petit truc pratique : recyclez vos meilleures accroches performance en formats brand (vidéo storytelling, bannières optimisées) — moins de friction, plus d'impact.
Au final, l'ennemi n'est pas la KPI mais la mentalité silotée. Si vous voulez une seule campagne qui gagne sur les deux tableaux, commencez par définir 2‑3 KPIs complémentaires (CAC, CLTV, brand lift), organisez une expérimentation simple, et suivez aussi les view‑through conversions et le search uplift. Laissez les données vous dire quand augmenter la portée ou pousser la conversion. Oui, c'est possible — et oui, c'est plus fun.
Imaginez deux KPI jumeaux qui se tiennent la main: l'un pousse les conversions, l'autre sculpte la préférence de marque. Pas besoin de compartimenter le budget comme si on mangeait dans deux assiettes séparées — on peut concevoir une stratégie où chaque euro travaille pour les deux. Commencez par définir un objectif clair pour chacun (ex: CPA/ROAS vs. hausse de notoriété ou lift d'ad recall), puis priorisez selon le cycle produit.
Pratique: segmentez le funnel et mappez les canaux. Allouez une part variable (par exemple 60–80% performance, 20–40% brand selon la phase), mais gardez des assets communs: une créa modulable, des hooks différenciés et des call-to-action qui évoluent selon l'audience. Utilisez le partage d'audience (retargeting) pour que les dépenses brand nourrissent les conversions, et les campagnes perf alimentent la mémoire de marque.
Mesurez intelligemment — ne vous fiez pas qu'au dernier clic. Croisez conversions attribuées et signaux de marque: lift d'awareness, ad recall, durée d'attention, temps passé sur page. Mettez en place des tests d'incrémentalité, des groupes témoins et des fenêtres d'analyse adaptées. Un reporting hebdo avec KPIs consolidés évite la dilution: si l'un descend, ajustez les enchères ou la fréquence, pas immédiatement le budget total.
Checklist rapide: 1) deux KPIs principaux bien cadrés, 2) budget flexible mais partagé, 3) assets modulaires, 4) tests d'incrémentalité, 5) cadence de pilotage. Avec ce cadre vous obtenez la performance sans sacrifier la marque — et sans jeter l'argent par la fenêtre. Allez, combinez science et créativité: la vraie élégance, c'est quand un euro fait double travail.
La vraie magie du "créa 2‑en‑1" tient en deux lignes : un hook qui arrache des clics et un code visuel/sonore qui colle à la mémoire. On ne parle pas d'essayer d'être tout pour tout le monde, mais de concevoir des pièces qui performent aujourd'hui et construisent la marque demain — sans compromis entre CPM et ADN.
Commencez par le hook : 0–3 secondes pour capter, une promesse claire et une émotion simple. Ensuite, verrouillez le code : un son, une couleur, un micro‑mouvement, un mot‑marque. Mesurez les deux avec KPI distincts : taux de clic pour le court terme, reconnaissance spontanée et lift de mémorisation pour le long terme. Astuce pratique : mettez le code dans le 2e plan visuel et répétez‑le subtilement à 0:03, 0:06, 0:10 pour créer une empreinte sans saboter le CTA.
Le plan d'action qui marche en test A/B : variante A = hook agressif + code faible, variante B = hook identique + code très distinct. Si B baisse légèrement le CTR mais augmente le recall de 20 %, vous venez de gagner la bataille du funnel complet. Pour accélérer les résultats, utilisez des leviers tactiques comme des packs d'engagement ciblés — acheter des réactions — pour obtenir des signaux rapides et itérer créa en quelques jours.
En pratique, lancez une itération cette semaine : 1) créer 2 hooks, 2) ajouter 1 code unique, 3) tester 48–72h, 4) lire CTR + recall, 5) scaler la variante qui conserve conversion et marque. Résultat attendu : une campagne qui vend aujourd'hui et qui ancre votre nom demain. Jouez malin, testez vite, marquez fort.
Commencez par fractionner votre budget en phases claires : 60% sur la tactique performance (tests A/B et conversions), 30% sur la marque (vidéos long-format, notoriété) et 10% pour les expérimentations audacieuses. Ce split évite l'asphyxie : vous alimentez la conversion tout en cultivant l'affect, et vous gardez un matelas pour pivoter si une créa explose.
Phase test : comptez sur des seuils quantifiables avant d'augmenter. Ciblez 50 à 100 conversions par variation publicitaire, ou 5 000 à 10 000 impressions si vous jouez reach. Si le CPA baisse de >10% et la CTR reste stable, c'est un signal vert. Si la fréquence grimpe au-delà de 2,5 et que le CPA augmente, c'est rouge — stoppez ou rafraichissez.
Tempo de montée : évitez le doubling brutal. Montez le budget par paliers de 20% à 30% tous les 48–72 heures si les indicateurs restent sains. Pour les audiences lookalike matures, vous pouvez accélérer à 40% si le ROAS dépasse l'objectif sur 7 jours. Pensez aussi à la cadence créative : rafraîchir une créa chaque semaine réduit la fatigue et protège la marge.
Enfin, signaux de stop & stabilisation : plateau des conversions, CAC qui se rapproche dangereusement du CLTV/3, ou sentiment négatif croissant dans les commentaires. Dans ces cas, basculez une partie du budget vers la marque pour maintenir la demande et réduisez progressivement la pression perf. Scaler n'est pas une compétition de vitesse ; c'est une chorégraphie entre prudence et audace.
Pour trancher entre notoriété et performance sans se perdre, adoptez une mesure 360° : des sondages de brand lift qui captent l'émotion immédiate, des tests d'incrémentalité qui montrent ce qui aurait vraiment changé, et un MMM léger qui met tout ça en contexte média. Ensemble, ils évitent les faux débats et livrent une carte claire pour augmenter à la fois le buzz et le chiffre d'affaires.
Concrètement, lancez un sondage court après exposition (2 questions max), couplez-le avec des holdouts géographiques ou des audiences témoins pour mesurer l'incrémental, puis alimentez un modèle MMM simplifié chaque mois avec 6–12 variables clés (média, promos, saisonnalité). Règles pratiques : échantillons > 1k pour le brand lift, holdouts ≥ 5% d'audience, et un lag de campagne de 2–4 semaines selon le funnel.
Le résultat ? Des décisions nettes : augmenter les canaux qui génèrent incrément réel, optimiser les créatifs qui boostent le lift et arbitrer le media mix avec des chiffres, pas des intuitions. Bonus : ce trio vous permet d'itérer vite — testez une créa, regardez le lift, vérifiez l'incrémental et adaptez le budget via le MMM léger. Commencez petit avec une campagne pilote, puis scalez en gardant la mesure au centre.
Aleksandr Dolgopolov, 09 November 2025