Spoiler l’email marketing est bien vivant — tu t’y prends juste de travers

Segmenter ou spammer: choisis ton camp

Arrête d'envoyer le même message à 10 000 personnes et d'espérer un miracle. Segmentation, c'est simplement reconnaître que ton audience n'est pas un bloc homogène: acheteurs récents, paniers abandonnés, abonnés silencieux — chacun réclame un ton et une offre différente. Commence par trois segments simples: chaud (achat récent), tiède (engagement régulier), froid (inactif 30+ jours). Ces balises suffisent pour tripler la pertinence sans te prendre la tête.

Techniquement, tu as deux leviers: règles statiques (tags, champs démographiques) et triggers dynamiques (comportement, scoring). Crée des workflows automatiques: bienvenue, relance panier, réactivation. Ajuste le timing — une relance panier à 1 heure, puis 24h, puis 7 jours — et varie l'angle: rappel produit, preuve sociale, petite promo. L'automatisation te libère du boulot et évite le syndrome du « je renvoie le même mail à tout le monde ».

Personnaliser n'est pas juste coller un prénom: évoque l'action qu'ils ont faite, la catégorie consultée, ou la dernière commande. Teste deux objets, deux pré-en-têtes et mesure l'impact sur l'ouverture puis le clic. Et surtout: contrôle la fréquence. Trop d'emails = désabonnement; trop peu = oubli. Si un contact n'ouvre rien après trois campagnes ciblées, déclenche une séquence courte de réactivation plutôt que d'insister.

Si tu cherches une règle rapide: segmente, automatise, teste, puis nettoie. Les bénéfices sont clairs: moins de plaintes, meilleurs taux d'ouverture, plus de conversions. Lance-toi avec un petit A/B sur un segment chaud et rapporte ce que tu gagnes — tu verras que segmenter, ce n'est pas une option chic, c'est du marketing rentable.

Des objets qui claquent: 7 mots, zéro bla-bla, 100% cliquables

Les objets d'email ne sont pas des titres de roman: 7 mots, zéro bla-bla. Ici on mise sur du direct, du concret et du cliquable. Si ta ligne est trop bavarde, le destinataire zappe.

La recette simple: verbe d'action + bénéfice clair + petite promesse ou point de curiosité. Exemple: "Découvre 10 recettes rapides qui cartonnent" ou "Test gratuit: booste ton inbox aujourd'hui". Garde le focus, supprime l'artifice.

• 🚀 Action: un verbe fort en début pour inciter au clic
• 🆓 Valeur: promettre un bénéfice concret, pas de vague promesse
• 💥 Urgence: placer une contrainte dans la mesure du raisonnable

Test rapide: écris 5 variantes, envoie à un petit échantillon, compare le CTR et garde la plus performante. Besoin d'aller plus loin? acheter impressions rapides et bon marché pour simuler traction et valider ton objet en conditions réelles.

Au final, 7 mots c'est un cadre, pas une règle figée. Mesure, itère, supprime le superflu. Un objet clair gagne toujours sur le bla-bla. Maintenant, écris trois lignes et choisis celle qui fait grimper l'ouverture.

Du contenu qui vend sans vendre: la règle des 4E (Éduquer, Émouvoir, Étonner, Engager)

Arrête les blasts qui crient "achetez maintenant" — personne n'aime les rouleaux compresseurs. La vraie force, c'est d'installer une relation: informer sans harceler, toucher sans manipuler. Ton lecteur ouvre quand il gagne quelque chose: du temps, de la clarté, ou un sourire. La règle des 4E te donne un guide simple pour écrire des emails qui vendent sans ressembler à de la vente forcée; commence par servir.

Pour être concret, adopte trois formats testables tout de suite:

• 🆓 Éduquer: un micro-guide ou astuce pratique (60–120 mots) qui résout un problème précis et prouve ta valeur sans pousser à l'achat.
• 🚀 Étonner: une statistique, un contraste visuel ou une anecdote inattendue qui force la lecture jusqu'à la fin.
• 💬 Engager: une question hyper-personnalisée, un mini-sondage ou une invitation à répondre qui transforme un lecteur passif en interlocuteur.

Actions rapides: segmente selon l'intention plutôt que l'âge, teste 4–6 mots en objet (bénéfice clair), écris un préheader qui complète l'objet, remplace "Acheter" par "Essayer 7 jours" ou "Voir l'astuce", et n'oublie pas d'ajouter un PS avec une preuve sociale. Mesure ouverture, clics, réponses et micro-conversions; change un seul élément par test.

Pas besoin d'un chef-d'œuvre à chaque envoi. Lance une séquence de 3 emails qui suit Éduquer → Émouvoir → Engager, analyse les résultats sur 2 semaines, itère. L'email devient puissant quand il sert d'abord; la vente arrive ensuite, naturelle et bienvenue.

Automations futées: 5 scénarios qui bossent pendant que tu dors

🫶 Bienvenue qui convertit: Lance une séquence de 3 emails après l'inscription — immédiat (merci + rappel du positionnement), 24h (contenu utile ou best-seller) et J+5 (preuve sociale + CTA clair). Personnalise le salut avec le prénom, teste deux objets courts (ex: "Bienvenue, {prénom}!" vs "Une surprise pour toi") et mesure l'ouverture vs le clic.

🛒 Panier abandonné prêt à récupérer: Envoie un premier rappel à 30 minutes, un deuxième à 24h et un dernier à 72h si nécessaire. Affiche le contenu du panier en dynamique, propose une preuve sociale et, si tu déclines le coupon systématique, teste une offre limitée. Objet court + emoji fonctionne souvent pour réactiver rapidement.

✨ Après-vente qui fidélise: Immédiatement après l'achat, envoie une confirmation chaleureuse; J+3 propose un produit complémentaire pertinent; J+14 demande un avis avec une question unique. Ajoute des conseils d'utilisation pour réduire les retours et un lien vers le support — ça rassure et augmente la LTV.

🤝 Réengagement intelligent: Quand un contact n'ouvre rien depuis ~90 jours, déclenche une séquence curiosité → valeur → décision (rester, préférer moins d'emails, ou se désabonner). Garde le ton léger, offre une micro-valeur (checklist, mini-vidéo) et purge les inactifs pour améliorer la délivrabilité.

⚙️ Déclencheurs comportementaux & back-in-stock: Utilise les triggers: vue produit, baisse de prix, rupture de stock revenue. Rentre dans le détail: tokens dynamiques pour images/CTA, templates testés, règles d'exclusion (clients récents) et KPIs à suivre (revenu par automation, CTR, conversion). Mets en place A/B tests puis automatise ce qui marche.

Mesure ce qui compte: stop au taux d’ouverture, vive le revenu par abonné

Oublie le taux d'ouverture : c'est un signal de vanité, pas un indicateur de business. Mesure le revenu par abonné et tu verras où est la vraie valeur. Ce KPI te force à relier les clics aux ventes et à prioriser les emails qui font rentrer de l'argent.

Formule simple : chiffre d'affaires attribué aux emails sur une période divisé par le nombre d'abonnés actifs sur cette période. Exemple : 12 000 € de ventes dues aux emails en 30 jours pour 3 000 abonnés actifs = 4 € par abonné. Ça parle mieux que 20 % d'ouverture.

Pour augmenter ce revenu par abonné, segmente par comportement et valeur, propose offres personnalisées, teste sujets, prix et CTA, et industrialise les flows : bienvenue, panier abandonné, rétention. A/B teste aussi les promotions à forte marge pour voir l'impact sur la rentabilité.

Ne bricole pas la mesure : implémente UTMs, passe les IDs de commande dans les emails, relie ton ESP à ton analytics ou CRM et fixe une fenêtre d'attribution raisonnable. Suis les cohorts par date d'inscription et par source pour repérer les segments qui rapportent le plus sur le long terme.

Commence par un micro test : remplace un envoi axé sur l'ouverture par une version optimisée pour le revenu, suis le RPS pendant 30 jours, optimise et recopie ce qui marche. Et si tu veux, fais varier la fréquence pour voir l'impact sur le revenu moyen — les euros paient les factures.